Quelle est la différence entre dialyse et hémodialyse ?
La dialyse est un traitement destiné à remplacer la fonction des reins lorsqu’ils ne peuvent plus éliminer les toxines, les déchets et l’excès d’eau du sang. Elle regroupe deux principales techniques : l’hémodialyse et la dialyse péritonéale.
L’hémodialyse, qui est la méthode la plus connue, consiste à utiliser une machine pour filtrer le sang à l’extérieur du corps. Pendant ce processus, le sang est prélevé à travers une aiguille insérée dans un vaisseau sanguin, purifié grâce à un appareil appelé dialyseur (ou rein artificiel), puis réinjecté dans le corps.
Les séances d’hémodialyse se déroulent généralement trois fois par semaine, chacune durant environ quatre heures, dans un centre spécialisé ou parfois à domicile avec un équipement adapté.
L’hémodialyse diffère de la dialyse péritonéale, qui est une méthode interne de filtration.
Dans la dialyse péritonéale, c’est la membrane naturelle qui tapisse l’intérieur de l’abdomen, appelée le péritoine, qui est utilisée comme filtre. Une solution appelée dialysat est introduite dans la cavité abdominale par un cathéter. Cette solution absorbe les déchets et les toxines présents dans le sang, qui traversent la membrane péritonéale. Après plusieurs heures, le liquide chargé de toxines est évacué et remplacé par une nouvelle solution.
Ce type de dialyse offre l’avantage de pouvoir être réalisé à domicile, avec une plus grande flexibilité dans le choix des horaires, mais il nécessite un suivi médical rigoureux pour éviter les infections, comme la péritonite.
Quand faire une hémodialyse?
1. Insuffisance rénale chronique terminale (IRC)
Lorsque la fonction rénale est réduite à moins de 10 à 15 % de sa capacité normale, les déchets comme l’urée et la créatinine s’accumulent dans le sang, entraînant des symptômes tels que fatigue extrême, nausées, gonflements (œdèmes), essoufflement et troubles cardiovasculaires. À ce stade, l’hémodialyse devient indispensable pour remplacer les fonctions des reins et maintenir l’équilibre de l’organisme.
2. Insuffisance rénale aiguë sévère
Dans certains cas d’insuffisance rénale aiguë, qui survient soudainement (par exemple après une infection grave, une intoxication ou une obstruction des voies urinaires), l’hémodialyse peut être temporairement nécessaire pour éliminer les toxines et éviter des complications graves, comme un déséquilibre électrolytique ou une surcharge hydrique menaçant la vie.
3. Complications liées à une insuffisance rénale
Même avant que l’insuffisance rénale terminale ne soit atteinte, certaines complications peuvent justifier l’hémodialyse, telles que :
- Un excès de potassium dans le sang (hyperkaliémie) non contrôlable par des traitements médicamenteux.
- Une surcharge hydrique importante provoquant un œdème pulmonaire ou une hypertension artérielle sévère.
- Une acidose métabolique grave (déséquilibre du pH sanguin).
4. Intoxications ou empoisonnements
Chirurgie des abords vasculaires pour l’hémodialyse : une étape clé pour un traitement efficace
- La fistule artério-veineuse (FAV) : c’est l’abord vasculaire le plus souvent utilisé en chirurgie du dialysé. Elle consiste en une petite intervention au niveau du poignet ou du bras permettant de relier une veine et une artère.
- Le cathéter de dialyse : la pose d’un cathéter de dialyse est envisagée lorsque le patient ne présente pas de fistule artério-veineuse exploitable. Le cathéter est placé dans l’oreillette droite du coeur.
- La ligne artério-veineuse : la confection d’une ligne artérioveineuse prothétique est envisagée lorsque le patient ne présente pas de fistule artério-veineuse exploitable.